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La pairagogie : quand certains en parlent, nous la déployons !

Nous disons souvent que nous n’avons rien inventé, que nous donner simplement un cadre. Oui, un cadre à une pratique qui existe depuis la nuit des temps, à savoir l’entraide. C’est pour cela que nous nous comparons souvent au site Leboncoin. Ils n’ont pas inventé la vente entre particulier, nous n’avons pas inventé l’entraide. Dans les deux cas, l’objectif est de donner un cadre. 

 

Donner un cadre pour plus d'efficience

 

Dans notre situation, cette pratique existe donc mais n’est pas reconnue, valorisée. Nous, nous avons réussi à la quantifier. Avec nos recherches, nous savons que cela représente en moyenne 60 minutes par collaborateur par semaine. C’est donc un temps non négligeable pour le collaborateur et l’organisation.

Depuis 2015, on appelle cela la pairagogie : Savoir-faire éducatif appliqué à l’apprentissage par les pairs.

Le fait de nommer cette pratique, de la définir, permet aussi de la reconnaitre, de l’analyser et donc de trouver des solutions pour la rendre plus efficiente. Car oui, ce n’est pas parce que cela existe depuis la nuit des temps que c’est entièrement bon. Parmi les bénéfices, il faut noter que le fait d’apprendre, de transmettre entre pairs, est une des meilleures manières de retenir une information. Peu importe l’individu et ses façons d’apprendre, parler et écouter tout en faisant est très efficace. C’est aussi un très bon moyen pour valoriser et donc engager ses collaborateurs. Nous le savons, le sentiment d’utilité, de reconnaisse, est très important dans le monde professionnel.

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Pour que cela fonctionne, il faut accepter ce que l’on appelle le bottom up. Il s’oppose au top down qui est la méthode de transmission de la connaissance la plus répandue dans les organisations. A savoir, les informations sont descendantes à travers la hiérarchie. A l’inverse, pour qu’une communauté apprenante puisse naître, il faut laisser de la place aux utilisateurs, à ceux qui exécutent. Il faut donc leur laisser du temps et du pouvoir décisionnel sur des sujets qu’ils maîtrisent. L’objectif est clair : ces derniers doivent être en mesure de s’exprimer, de dire sur quels sujets ils sont à l’aise et sur lesquels ils ont besoin de monter en compétences.

 

Et si on ne fait rien ?

 

Comme toujours il y a des limites, des risques. En effet, certaines personnes sont reconnues par leurs pairs comme étant expertes sur des sujets. Ces individus sont donc bien plus sollicités que d’autres pour aider. Cela peut paraître peu important, et pourtant c’est une douleur qui est remontée par 15% de nos utilisateurs en moyenne. Transmettre leurs connaissances à un plus grand nombre de personnes et surtout permettre à ces derniers de consommer cette connaissance à n’importe quel moment est un vrai enjeu. Enfin, il faut être capable de piloter ces échanges afin de voir, entre autres, la progression de cette communauté naissante.

Que les décideurs le veuillent ou non, l’engagement de leurs collaborateurs et leur adoption à la culture et la direction prise par l’organisation est un véritable enjeu. Nous pensons évidemment à la grande démission, qui montre les conséquences qui peuvent être importantes pour les entreprises en cas de défaut d’engagement ou de sens dans le travail. D’autres cas montrent la difficulté qu’il y a à engager ses équipes dans une direction commune : les fusions-acquisitions. Les cas d’échecs de ces rapprochements ne sont pas durs à trouver, plus d’une sur deux échoue au bout de deux ans. Les raisons qui expliquent cette statistique sont nombreuses, notamment avec les raisons qui poussent à effectuer ses opérations et les parties prenantes qui sont censées être là pour y aider. Cependant, le rapprochement de deux cultures, parfois complètement opposées est une des principales raisons. C’est un paramètre primordial d’autant plus qu’il a souvent été ignoré par les décideurs, même s’il est vrai qu’il est de plus en plus pris en compte. La mise en place d’un outil et d’une méthode collaborative, basée sur la pairagogie par exemple, serait évidemment un moyen de facilité ces actions.

En effet, l’objectif final de toute organisation est de toute évidence de pérenniser son activité et de continuer à entreprendre. Ne pas voir les risques de plus en plus présents, notamment après la crise que nous avons traversé, représente un vrai danger aujourd’hui. La prise de conscience est en cours, mais les premiers à vouloir agir seront les premiers dans leur secteur demain.